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Émile-José Fettweis en quelques mots…

« Je n’ai jamais été un partisan d’une architecture concept, où on peut tout faire. Le lieu pour moi est un élément essentiel. Être architecte, c’est être les pieds sur terre. »

– Émile-José Fettweis, 2017.

Une famille verviétoise

Le grand-père paternel, Charles Thirion exerce déjà la profession d’architecte et est une des grandes figures de l’architecture verviétoise, connue notamment pour la réalisation du Grand Théâtre (1890-1892). Carlos Thirion, fils de Charles et oncle de Fettweis, est également un architecte en vue dans la région, connu notamment pour avoir participé en collaboration avec l’ingénieur Émile Burguet à la conception de la gare de Verviers (1912-1914). Bien que comptant plusieurs architectes dans sa famille, Fettweis ne se rappelle pas avoir jamais spécifiquement discuté d’architecture durant son enfance.

Fettweis réalise une partie de ses humanités au Collège des Jésuites. Durant cette période, il découvre la nature grâce aux mouvements de jeunesse. Lorsque la guerre éclate, Fettweis se passionne pour le mime et crée une équipe d’expression avec des amis baptisée « L’Équipe Mime ». Cette expérience est formatrice car elle lui demande une précision du geste dans l’exécution, ainsi que de l’imagination dans les diverses mises en scène. Cette expérience s’exprime également à travers une réflexion sur les décors, l’éclairage, les affiches et les costumes. Émile-José s’attache à l’espace théâtral et aux traditions japonaises qu’il avait découvert auparavant lors d’un spectacle de Nô japonais. La troupe poursuivra ses spectacles après la guerre.

La Formation

Inscrit en 1945 à l’École Saint-Luc à Liège, Fettweis retrouve les plaisirs de la liberté d’après-guerre tout en découvrant les grandes figures du Mouvement moderne. Le travail de Le Corbusier ou de Breuer qu’il découvre dans les revues le marque profondément. Diplômé en 1952, puis stagiaire chez Robert Schuiten, un cousin de la famille qui quelques années plus tôt s’était engagé contre l’habitat urbain, Fettweis y développe un intérêt prononcé pour la conception d’espaces verts. C’est chez Schuiten qu’il réalise également ses premiers projets d’habitations unifamiliales dont les avant-projets témoignent déjà d’une écriture affirmée. Après trois années passées dans la capitale, Fettweis retrouve ensuite le calme de petite ville de Verviers et se marie avec Michèle Van Aubel.

Architecture

En 1954, Fettweis fonde le Groupe A avec Henri Stenne avec qui il avait fait ses études. La reconnaissance est très rapidement au rendez-vous et le groupe reçoit le prix Van de Ven en 1956 pour la maison Gilissen à Heusy, une habitation qui, avec ses volumes blancs, est caractéristique du Mouvement moderne belge de l’Après-guerre. Cette première maison lance définitivement l’agence qui multiplie les interventions tant dans le programme de l’habitation unifamiliale que dans l’architecture commerciale tout en suscitant la collaboration avec des plasticiens comme Noël Randaxhe ou André Blank. Séparé de son associé en 1965, Fettweis poursuit son travail tout en appréhendant la question délicate de la rénovation urbaine.

Enseignement

Très tôt, Fettweis combine ses activités d’architecte avec celles d’enseignant. Dès 1953, il assure un cours dédié à la question des espaces verts et de l’architecture des jardins à l’école qui l’a formé. Nommé chargé de cours en 1969, puis professeur en 1987, Fettweis se distingue par les activités de recherche qu’il mène au sein de l’institut. Son expertise de chercheur est notamment reconnue par son étude sur la typo-morphologie spatiale des villes wallonnes qu’il dirige en 1984 au sein du GAR. S’inscrivant dans la redécouverte du patrimoine local, ses recherches conduisent Fettweis à développer une expertise dans la rénovation urbaine qui se concrétise dans la rénovation de Limbourg ou du quartier Raines-Sécheval à Verviers.