#08 Léon Wuidar et l’architecture

Avec comme point de départ la Maison Léon Wuidar, construite à sa demande par Charles Vandehove en 1976, l’exposition met en lumière les liens privilégiés qui ont uni l’artiste et l’architecte ainsi que les nombreuses collaborations qui en ont découlé (CHU de Liège, Hôtel Torrentius, Maison Blanche à Esneux, Maison Heureuse à Ans, etc.). Sollicité à plusieurs reprises par son ami Charles Vandenhove, Léon Wuidar a répondu à des invitations et à des commandes émanant d’autres architectes. Il a notamment collaboré avec Claude Strebelle, Roger Bastin, André Jacqmain, Bruno Albert ou encore Philippe Samyn, réalisant quantité d’œuvres pensées pour et en fonction de l’architecture.

Outre les interventions in situ et les intégrations à des bâtiments – que l’exposition révèle à travers des photographies, des dessins, des esquisses et des plans –, une place est réservée à d’autres types de projets, plus directement liés ceux-ci à l’art dans l’espace public. Léon Wuidar a en effet régulièrement répondu à des concours d’art public, réalisant des projets qui, une fois encore, témoignent d’une attention soutenue à l’architecture et à l’espace environnant. Aux maquettes de sculptures, réalisées avec la méticulosité et la rigueur d’un architecte, s’ajoutent des carnets de dessins accumulés pour son seul profit au fil des décennies. Conservés précieusement par l’artiste, ces pièces d’archive sont, de par leur finesse d’exécution, de véritables œuvres que le visiteur pourra rapprocher des quelques tableaux et gravures dont nous n’avons pas voulu faire l’économie.

L’exposition est placée sous le commissariat de Julie Bawin, professeure d’histoire de l’art contemporain à l’Université de Liège et directrice du Musée d’art contemporain en plein air du Sart Tilman

#06 Jacques Gillet Architagogue du fantastique

Pour cette sixième édition d’Archidoc, les commissaires André Rouelle et Xavier Van Rooyen développent un discours qui dépasse le cadre stricto-sensu de la maison-sculpture en embrassant non seulement les valeurs sensibles de Jacques Gillet mais également les réalisations qui ont conduit l’architecte à forger son approche architecturale. Car, les premières réalisations de Jacques Gillet s’inscrivent dans le contexte belge des Trente glorieuses où l’habitation unifamiliale ou l’immeuble à appartements constituent les premières occasions d’expression. Dans un langage marqué par le modernisme, voire le brutalisme, Gillet participe à la modernisation de la cité. Une sélection de photographies et de dessins provenant du fonds d’archives de l’architecte sont ainsi présentés au public pour la première fois. L’espace réservé au projet de la maison-sculpture propose lui aussi un regard inédit combinant approches techniques et plastiques et fait écho à un projet presque oublié : le chantier expérimental à Ouffet. Plusieurs dessins provenant des archives issues des collections du GAR-Archives d’architecture appréhendent le cheminement qui a conduit à la conception de la maison sculpture, cette pièce maîtresse de l’histoire de l’architecture en Belgique. La maquette en terre réalisée par Félix Roulin témoigne également des réflexions menées par le plasticien peu avant la conception de la maison à Angleur . La scénographie proposée par les commissaires de l’exposition en étroite collaboration avec Nicolas Wolkenar revient également à l’essentiel. Plus qu’une exposition monographique, l’accrochage révèle la valeur forte de l’archive d’architecture.

#05 Georges-Éric Lantair : (im)pertinence

L’exposition met l’accent sur les moments fugaces de la prospection qui engagent le projet. Elle convoque les premiers mots, les premiers crayonnés, les premiers glissements qui conduisent à une formulation plus structurée, « une image » qui, toujours, détermine la suite des opérations qu’elle soit rejetée ou approuvée. Le cabinet de curiosités élaboré par Cédric Libert et le dispositif scénographique agissent de concert. Comme des vases communicants, ils oscillent et s’équilibrent au gré de la visite et de ses captures spontanées. La majorité des documents présentés sont des documents de recherches originaux. Essentiellement des maquettes, dont quelques rares de présentation, des plans à différents stades du dossier accompagnés d’inserts directement liés au cheminement du projet, voire à sa lisière, mais qui le constituent par une accumulation de sédiments singuliers.

#04 Émile-José Fettweis architecte

Cette quatrième édition d’Archidoc relève le défi de montrer dans sa quasi intégralité la production d’un architecte s’étalant sur près de quarante ans. Assuré par Marie-Christine Merch qui fut longtemps une proche collaboratrice d’Émile-José Fettweis, la sélection des documents fait la part belle aux archives en construisant son discours selon une logique programmatique. Les habitations unifamiliales, le logement public, l’architecture commerciale ou encore la délicate question de la rénovation urbaine dévoilent une capacité de l’architecte de répondre avec finesse et efficacité à une grande diversité d’enjeux. L’exposition révèle également des dimensions esthétiques très fortes et parcourt les grands mouvements de l’histoire de l’architecture belge de la seconde moitié du XXe siècle. Du Modernisme de la maison Guilissen consacré par le Prix Van de Ven en 1956 au langage singulier de la maison Dumont en passant par le Brutalisme de la maison Lecat et le Post modernisme du siège de la Générale de Banque à Heusy, Fettweis traverse le temps sans se corrompre.

#03 Bernard Herbecq créer – construire – habiter

Forte du succès des deux dernières éditions, cette exposition entend augmenter son ambition en investissant deux lieux et en nouant une première collaboration avec la Ville de Liège. Le Musée Wittert et ses espaces récemment rénovés restent le cœur du projet. Il s’agit non seulement de soutenir la place de l’architecture dans le paysage universitaire en lui offrant une vitrine au cœur de l’Alma mater mais également de profiter des espaces intimistes qui se prêtent particulièrement bien au travail de Bernard Herbecq. Les images mentales puisées parfois dans l’histoire qu’elle soit locale ou universelle trouvent ici un écho particulier avec des dessins, des maquettes en terre qui illustrent la multiplicité des approches de l’architecte. Le mobilier, pan majeur de la pensée de l’architecte, est exposé dans la Galerie des Beaux-Arts et dialogue avec une sélection d’armoires dessinées par les étudiants de la Faculté d’architecture et créées spécialement pour l’occasion.

#02 Les utopies de Jean Englebert

Pour son deuxième événement, Archidoc s’inscrit dans la célébration du bicentenaire de l’Université de Liège en étudiant l’une des figures majeures de l’enseignement et de la recherche au sein de l’ULiège.

Porté par un idéal humaniste, Englebert concentre ses recherches sur l’urbanisme et sur la question de l’industrialisation du logement. L’exposition revient ainsi sur l’aventure de Liège en l’an 2000 puis sur plusieurs moments forts de l’histoire de la préfabrication en Belgique. Des recherches qui le mèneront à exploiter plusieurs matériaux et procédés constructifs toujours en étroite collaboration avec le monde industriel et entrepreneurial local.

#01 Nicolas Simon architecte

Pour sa première édition, Archidoc pose son regard sur Nicolas Simon, un architecte et enseignant liégeois influencé par le Mouvement moderne et par la culture japonaise. Principalement actif durant les Trente Glorieuses, Nicolas Simon occupe une place discrète mais fascinante dans la conception d’habitations unifamiliales. Obsédé par les mathématiques, il développe une écriture rationnelle singulière où géométrie et poésie se nourrissent mutuellement. Les deux expositions retracent les grands moments de la vie et de la carrière de l’architecte sur base d’une sélection d’archives (maquettes, dessins photographies) récemment données au GAR-Faculté d’Architecture.