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Nicolas Simon en quelques mots…

« Ce qui fait l’architecture, c’est l’âme des lieux et l’empathie que l’on peut avoir avec un lieu dans lequel on se trouve. »

– Nicolas Simon, 2016

L’influence familiale

Nicolas Simon naît à Fexhe-Slins le 19 juillet 1931. Ouvrier qualifié, son père, après une formation à l’école mécanique, est engagé à la Fonderie de canons de Liège puis à la Fabrique nationale à Herstal. Nommé chef de bureau, ses compétences techniques sont reconnues par la société qui l’envoie un an à Cincinnati (USA) afin de mettre au point de nouveaux outils. Grâce à son père, Nicolas apprend la rigueur et la précision ; c’est ainsi qu’il est obligé de dessiner à la règle et non à main levée.

Pendant toute son enfance et son adolescence, Nicolas Simon fréquente assidûment la menuiserie de ses oncles, apprenant les valeurs du travail manuel. C’est là qu’il fait également ses premières expériences sensibles avec le bois.

La formation

C’est lors du séjour de son père aux États-Unis que Nicolas Simon entre à l’École Saint-Luc de Liège pour commencer sa formation en architecture. Ayant très tôt développé des aptitudes pour le dessin, il s’initie également à la sculpture et à la peinture. Très critique vis-à-vis des contenus enseignés, Simon se plonge dans la presse architecturale et découvre l’œuvre de Le Corbusier. Ses travaux de fin d’année, une maison-ferme en 1953, ou un Palais des Congrès en 1955 témoignent clairement de l’influence du maître. Ses études terminées, il entame avec son futur collaborateur Lucien Nahan un « pèlerinage » sur les chemins du modernisme corbuséen.

Il rencontre André Wogenscky, collaborateur de Le Corbusier, à l’atelier de la rue de Sèvres à Paris et visite ensuite les œuvres de Le Corbusier en France. Il se rend notamment à la Cité de Refuge de l’Armée du salut à Paris, à l’unité d’habitation de Rezé au sud de Nantes ou encore à la chapelle Notre-Dame-du-Haut à Ronchamp.

Les premières réalisations

Au terme de son périple, Nicolas Simon est engagé comme stagiaire au sein de l’agence EGAU (Études en Groupe d’Architecture et d’Urbanisme) et participe, en particulier, à la réalisation de la Cité de Droixhe à Liège. Son stage terminé, il reçoit plusieurs commandes. En 1958, il s’associe à Lucien Nahan et fonde le Groupe UTAH (Urbanisme technique et Architecture humaine). Les réalisations érigées dans les années 1950 sont inspirées du rationalisme international. La ligne est claire, les matériaux privilégiés sont le béton et le métal. L’influence de Le Corbusier n’est jamais très loin.

Le Japon

Au début des années 1960, Nicolas Simon s’intéresse à l’architecture orientale et particulièrement au Japon. L’ancrage traditionnel est un élément qui parle à la sensibilité de l’architecte :
« Tout y est : la standardisation, la flexibilité, la coordination modulaire, mais aussi et surtout, le souvenir d’une tradition ancestrale, une qualité de finition issue du travail du bois. » En 1962, Simon met à profit sa connaissance du bois pour dessiner LA maison familiale. Évoluant au gré des besoins de la famille, elle cristallise l’évolution de la pensée de Simon. On retrouve des références aux modernistes internationaux comme Wright ou Neutra mais également celle du Japon notamment par l’omniprésence du bois qui structure l’espace. D’autres éléments issus de la tradition constructive japonaise seront réinterprétés comme la toiture de type « Yosemune » que Simon utilise dans plusieurs réalisations.

L’enseignant

En 1967, Nicolas Simon est engagé en tant qu’enseignant à l’Institut Supérieur d’Architecture Saint-Luc à Liège et y enseigne le croquis pendant quelques années pour assurer ensuite le cours d’atelier en 5ème année auprès de John Berhaut et Émile-José Fettweis.

En 1982, il fait partie des fondateurs de l’asbl Groupe d’Ateliers de Recherche (GAR asbl).

Pensionné au début des années 1990, il n’abandonne pas toute activité. En 1992, avec son fils Karl, architecte lui aussi, il participe au concours du pavillon belge de l’Exposition universelle de Séville.