#09 Daniel Dethier
18/10—23/12/2025 / lun-ven : 10h-16h, sam : 10h-13h
Université de Liège, Musée Wittert, Place du 20-Août, 7, 4000 Liège
Entrée libre
En quelques mots…
Né à Waimes en 1956, Daniel Dethier entame sa formation d’ingénieur civil architecte à l’Université de Liège dont il sort diplômé en 1979. C’est au sein de l’université qu’il découvre le travail de René Greisch et de Jean Englebert dont il est assistant de 1981 à 1988. Daniel Dethier complète ensuite sa formation par un diplôme en urbanisme. Fondée sur des valeurs humanistes et formelles, son approche de l’architecture est marquée par les œuvres de plusieurs figures internationales parmi lesquelles celles d’Oscar Niemeyer ou de Charlotte Perriand. Le Régionalisme critique de Glenn Murcutt exerce aussi sur lui une profonde influence. Le travail de Daniel Dethier évolue rapidement suivant les recherches qu’il mène sur des programmes diversifiés. Depuis les années 1990, il s’attache à des chantiers importants tant en matière de nouvelles constructions (Amphithéâtres de l’Europe, Liège, 1997 ; SPI+, Liège, 2001 ; Station électrique Pouplin, Liège, 2003…) que de réaffectations de monuments (Palais du Val-Saint-Lambert, Seraing, 1996 ; résidences Curtius et Brahy, Liège, 2001 ; manège de la caserne Fonck, 2009 ; abattoirs d’Eupen, 2009). En matière de restauration patrimoniale, Daniel Dethier se distingue également par une approche fine et juste de l’héritage moderniste comme en témoignent la rénovation de la Cité de Droixhe (2008) et de la Tour Brunfaut (Bruxelles, travaux achevés en 2024). Outre quelques structures spéciales comme les tours de Berinzenne (1996), de Gedinne (2001) ou de Coblence (2011), deux réalisations concourent à lui donner une visibilité accrue : les bureaux de la société EVS (Liège, 1998) et la Maison Denis-Ortmans (Jehanster, 2000). Celle-ci préfigure les recherches que mène l’ingénieur architecte sur la question de la préfabrication et qui conduiront à la conception du système HOSOMI (Maison Lemmerling, 2007, ensemble de maisons aux Petites Roches, Liège, 2020, Maison d’Outrewarche, 2024). À l’instar d’autres figures majeures de l’architecture belge et internationale, Daniel Dethier établit les liens entre architecture et arts. Cette conception transversale et « généreuse » de l’architecture se concrétise dans des collaborations avec de nombreux artistes, en particulier avec Jean Glibert qui intervient sur une trentaine de projets. Diplômé urbaniste en 1986, Daniel Dethier signe plusieurs projets emblématiques d’espaces publics parmi lesquels l’aménagement de l’esplanade des Guillemins dont les lignes de force seront peu à peu mises à mal. On lui doit également la mise en lumière et la « verdurisation » de la Montagne de Bueren (1999). De 2005 à 2011, Daniel Dethier prend en charge le cours de Projet d’Architecture à la Faculté Polytechnique de l’Université Libre de Bruxelles. Il est également Directeur de la Classe des Arts et Président de l’Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique en 2019 et 2020.
Expo
Organisée dans les espaces du Musée Wittert et placée sous le commissariat de Daniel Dethier avec la complicité de Nicolas Wolkenar, l’exposition revient sur les réalisations majeures de l’ingénieur-architecte. Un regard plus appuyé se penche sur le système de construction modulaire Hosomi. À l’instar des éditions précédentes d’Archidoc, l’exposition fait la part belle aux archives et dévoile pour la première fois au public une sélection de documents exceptionnels sur le travail de Daniel Dethier.
Livre
Fruit d’un long travail d’investigation, le livre, dirigé par Pierre Henrion, traverse pour la première fois près de 50 années de carrière dans une perspective historique associant discours biographique et retour sur l’ensemble de la production construite et non construite. Richement illustré en particulier par de nombreuses photographies de Serge Brison, l’ouvrage situe les apports de l’ingénieur architecte dans les questions de la réhabilitation, de la préfabrication ou du développement durable. L’ouvrage s’appuie également sur les contributions d’auteurs reconnus dans le domaine de la critique architecturale.
Film
Le film propose une promenade architecturale embrassant une sélection d’œuvres majeures de l’ingénieur-architecte. Des interventions au Signal de Botrange aux bureaux d’EVS en passant par le crématorium de Welkenraedt ou encore les réflexions « patrimoniales » à Droixhe ou au Musée Curtius, le reportage aborde un complément au livre. Un autre regard qui permet de mieux situer l’impact du travail de Daniel Dethier dans son environnement et qui permet de mieux comprendre les engagements qui fondent la pensée de Daniel Dethier depuis le début de sa carrière.
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