En quelques mots…
Né à Verviers en 1927, diplômé de l’Institut Saint-Luc en 1952 puis stagiaire chez Robert Schuiten, Émile-José Fettweis apparaît comme l’une des grandes figures du Mouvement moderne belge de l’immédiat après-guerre, à l’instar de Roger Bastin, Jacques Dupuis ou Albert Bontridder. Dès le début de sa carrière, Fettweis fait l’objet d’une critique enthousiaste. En 1956, à une époque où le Prix Van de Ven sélectionne des candidats comme Renaat Braem, Jacques Wybauw ou Lucien-Jacques Baucher et Jean-Pierre Blondel, le travail de Fettweis est couronné avec la maison Gilissen à Heusy. Deux ans plus tôt, c’était son ami Henri Stenne qui avait obtenu le prix avec une habitation à Polleur, non loin de Verviers. Les deux hommes collaboreront d’ailleurs jusqu’en 1964 au sein du « Groupe A ».
Dès le début de sa carrière, Fettweis adopte une écriture personnelle se distinguant par une affirmation très nette des matériaux, une implacable rigueur géométrique et une évidente logique spatiale. Passant du Modernisme au Brutalisme, son écriture se caractérise également par une attention poussée au contexte environnemental. En tant qu’urbaniste, la rénovation du village de Limbourg est unanimement reconnue par la critique. L’œuvre de Fettweis se distingue également par de nombreuses collaborations avec des plasticiens en particulier avec André Blank et Noël Randaxhe.
Émile-José Fettweis connaît également une longue carrière d’enseignant au sein de l’Institut supérieur d’Architecture Saint-Luc où il professe de 1969 à 1996.