#07 Anne Rondia

…Mais ce paysage que l’on connait si bien n’est pas statique, il évolue, se réinvite et se modernise provoquant en nous craintes et frissons d’inquiétude. On se demande si le charme intemporel qui nous a séduit ne risque pas de s’effacer nous emportant dans son tumultueux changement. Anne amène cela, du calme et de la sérénité avec de petites touches, parfois imperceptibles mais pourtant bien présentes. Parler de la présence de tel arbre, de telle plante et réfléchir au passant ou au promeneur qui s’arrêtera ici pour se reposer.

#06 Jacques Gillet

Un espace, une lumière, le silence. Pas tout à fait, un écureuil manifeste sa présence près de ma caméra. Respirer, cadrer, respirer, filmer. Observer. Suivre les lignes, les chemins de terre, errer alentour. Être à la recherche de la frontière entre dehors et dedans. Un objet étrange, curieux. Sortant de terre ou s’installant dans les interstices de celle-ci ? Cet objet est-il dans la terre ou la terre sur l’objet? Mouvement fluide, lent, progressif Respirer, poser, respirer, s’élever. Regarder. Un espace changeant, la mousse sur le faîte qui arrondi L’écureuil s’éloigne.

#05 Georges-Éric Lantair (im)pertinence

« Donc c’est non. »

Décontenancé, mais non pas désarçonné, je ramasse mon chapeau, il me regarde l’air malicieux et me tend le livre d’Henri Michaux Donc c’est non. C’est à partir de cette boutade (en était-ce vraiment une ?) que je découvre finalement à quel point Georges-Éric aime jouer. Que ce soit avec les mots, les espaces, les lumières, les textures. Cette rencontre se place également sous le signe de la complicité, de la confiance et de l’implication : très rapidement Georges-Éric s’est pris au jeu de la réalisation. Choisir les lieux, les espaces, les rencontres (littéraires ou humaines), mettre en scène les « petits théâtres » qu’il affectionne tant.

#04 Émile-José Fettweis architecte

Alors que nous nous promenons dans la ville, nous décidons de ralentir le pas. La conversation s’arrête naturellement et nous profitons de cet instant pour lever les yeux. C’est dans ce mouvement que nous (re)découvrons l’architecture d’Émile José Fettweis, acteur crucial dans la défense de plusieurs édifices mais aussi et surtout architecte d’une modernité forte et délicate, parfois méconnue et toujours soucieuse de s’intégrer au paysage existant. Tentative de sonder les motivations d’un homme engagé…

#03 Bernard Herbecq créer – construire – habiter

Ce nouveau film de 25 minutes réalisé par Christopher Bouts et Manuela Simonne de l’atelier de vidéographie de l’École supérieure des Arts de la Ville de Liège propose l’histoire d’un homme qui revient à Liège. Associant interviews et documents d’archives, le film suit le fil rouge de « l’hésitation ». Fidèles à leur approche sensible et à leur volonté de rentrer dans l’intimité du personnage, les réalisateurs scénarisent le doute qui constamment marque la pratique architecturale.

#02 Les utopies de Jean Englebert

Le thé est servi avec des biscuits, il sourit, la bienveillance illumine son visage. Dans cet instant de silence, il rêve encore. « Il y a quelques années j’avais une caméra et j’aimais filmer ma maison ». Il n’en a pas fallu davantage pour que la caméra se retrouve entre ses mains. Racontez-nous votre maison, votre histoire. Poésie d’une journée et d’un soir, histoires de famille et d’amis, peu à peu le rêve se dévoile.

Et si les utopies d’hier devenaient les solutions de demain?

#01 Nicolas Simon architecte

« Il faut se connaitre d’abord. Si on ne se connait pas, on se coupe de la possibilité de servir les autres. » C’est l’histoire d’une première rencontre entre un architecte et nous. C’est la confrontation de questions semblables, traitées différemment. Nicolas Simon questionne le monde, il s’interroge et nous interroge. Remises en questions, changements de point de vue, échanges. Entre maison personnelle, archives, histoire d’enfance, la caméra erre dans les espaces, bercée par les anecdotes.

« Il y a quelque chose là-dedans qui me dépasse… »