306_picto_v4Group 4 CopyPage 1Fill 1306_picto_v4Path 2crosslogo306_picto_v4double-arrowGroupFill 5306_picto_v4306_picto_v4Group 2 Copy 3iGroup 26Page 1Page 1Page 1 Copy 2ShapepersonPage 1 CopyCombined ShapeGroup 4ShapeTriangle 1StarStarTriangleTriangleFill 3

Livres

Comme le film, le livre a pour vocation de garder une trace pérenne et matérielle des recherches menées par les collaborateurs d’Archidoc. Sans prétendre nécessairement au discours scientifique, le livre repose sur des travaux menés par des chercheurs dont le regard sur l’histoire de l’architecture est reconnu.

#08 Léon Wuidar et l’architecture

Peintre, Léon Wuidar s’intéresse très tôt à l’architecture. Dans sa jeunesse, il découvre le travail d’Henry van de Velde, qu’il considère comme « un modèle », et au début des années 1950, il est fasciné par La Poste de Gaston Eysselinck, alors en pleine construction à Ostende. Il serait tentant de relier cette curiosité naturelle pour l’univers urbain et l’architecture des villes à sa production picturale et de chercher dans sa peinture des motifs, des lignes ou des recherches spatiales résonnant avec la question architecturale. Ce n’est pourtant pas aussi simple que cela. Lorsque l’artiste s’engage, au début des années 1960, dans la voie de l’abstraction, il opte certes pour la géométrie et la clarté des formes. Mais si ses compositions, logiques et rationnelles, se structurent autour d’éléments « construits », la peinture de Léon Wuidar ne s’inscrit pas pleinement dans la tradition de l’art concret ou de l’abstraction géométrique et ne peut être décrite en des termes puisés dans le seul vocabulaire de l’architecture. Comme l’écrit Denis Gielen, « il est possible de reconnaître dans nombre de tableaux, dépourvus à première vue de figuration, les signes de choses concrètes : la cime d’un sapin, un nez de clown, les lettres d’un mot ». Et de fait, l’œuvre de Léon Wuidar est peuplée de signes, de symboles, de lettres et de motifs reconnaissables. Ne se laissant enfermer ni dans le critère strict de l’abstraction, ni dans celui de la figuration, sa peinture surprend aussi par le mélange de rigueur et d’humour qui y règne, par cette connexion inattendue entre une recherche constante de l’épure formelle et le besoin qu’il éprouve de nous raconter une histoire.

Julie Bawin, 2024.

#07 Anne Rondia architecte et paysagiste

Dirigé par Marie Roosen, le livre articule son discours autour de trois axes principaux. Une introduction prend de la hauteur et définit tant la posture que la singularité d’une approche dans sa globalité. Le second se veut davantage biographique et détaille d’abord le parcours professionnel d’Anne Rondia au sein de l’administration de la Ville de Liège, là où elle a accompli l’essentiel de sa carrière. Là où aussi elle a développé, avec son équipe, les outils qui ont durablement marqué le paysage urbain. Le parcours au sein du monde académique, d’abord au sein de Saint-Luc, ensuite au sein de l’université, témoigne des héritages mais également de la transmission des enjeux fondamentaux que porte par la question des espaces publics. Le troisième axe s’appuie sur le regard critique d’auteurs qui analysent le « Processus » de conception de plusieurs lieux qu’ils soient emblématiques et constitutifs de notre connaissance commune de l’espace public à Liège ou plus modestes, parfois fréquentés « sans savoir que… ». La production de l’architecte et paysagiste compte plus d’une quarantaine de projets racontés dans un inventaire réalisé et rédigé par Anne Rondia. L’ensemble du livre est richement illustré de documents d’archives, témoignant des chemins de la conception jusqu’à la réalisation. Des photographies de Marc Wendelski observent les lieux et les usages aujourd’hui.

#06 Jacques Gillet Architagogue du fantastique

Si l’historiographie de la production de Jacques Gillet est largement dominée par l’aventure héroïque de la « Maison sculpture », elle reste largement lacunaire sur d’autres pans fondamentaux du travail de l’architecte. Certes, l’analyse de la « Maison sculpture » occupe une place importante dans le livre, mais le projet éditorial porté par André Rouelle et Xavier Van Rooyen entend aller plus loin et se nourrir de l’ensemble des archives déposées par Jacques Gillet au GAR. L’analyse de la production de Jacques Gillet, richement illustrée, embrasse tant les premières réalisations que les concours et projets avortés. Une approche historique dédiée à la maison sculpture est en outre complétée par une étude sur les défis que pose la réhabilitation de cette oeuvre singulière. Pour prendre de la hauteur, une remise en perspective dans le contexte architectural et international de l’époque permet de situer la posture de Jacques Gillet comme praticien mais également comme pédagogue. Le témoignage est également un élément fort qui traverse l’ensemble du livre avec des interventions sensibles de celles et ceux qui ont côtoyé Jacques Gillet. Jacques Gillet fut également un « transmetteur », un porteur d’idéaux qui ont durablement marqué plusieurs figures de l’architecture belge. Le projet donne ainsi la parole à Éric Furnémont et à Bernard Herbecq qui se sont inscrits dans les pas de Jacques Gillet tout en développant leur propre singularité tandis que de courts témoignages de Véronique Gillet et Bénédicte Henry apportent un regard sensible et touchant sur Jacques Gillet, l’architagogue du fantastique.